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Entrevue avec Marion Cassin, agricultrice

De plus en plus nombreuses à s’installer, les femmes représentent un quart des chefs d’exploitations agricoles*. Nous sommes allés à la rencontre de l’une d’entre elles, Marion, agricultrice de 27 ans, au Pin-en-Mauges. Elle est, depuis novembre 2019, à la tête de l’exploitation laitière EARL de la Sablière avec son conjoint.

Pourquoi avez-vous eu envie de vous orienter vers le milieu agricole ?

J’ai grandi dans une ferme, je baigne donc dans ce milieu depuis que je suis petite, j’ai vite été passionnée ! Mes parents, mon frère, ma sœur, on travaille tous dans le secteur agricole, c’est donc aussi une histoire de famille. Ils travaillent tous sur la même exploitation, il n’y a que moi qui suis partie de mon côté pour m'installer sur une autre exploitation.

Comment s’est passée votre installation ?

Nous avons eu l’opportunité de nous installer ici, pour reprendre l’exploitation familiale laitière de mon conjoint Samuel. Reprendre les rênes de la structure a donc été facilité puisque nous connaissions la structure, tout n’était pas nouveau.

L’agriculture est un milieu majoritairement masculin, être une femme a-t-il été une différence ?

Certains disent que le milieu agricole est macho mais je ne trouve pas. Je ne me suis jamais sentie rejetée par rapport au fait que je sois une femme, même lorsque j’étais aux études notamment pour trouver et réaliser mes stages. J’ai grandi dans le milieu, je touche à tout (tracteurs, animaux…) peut-être que ça aide.

Auriez-vous un conseil pour un·e jeune qui souhaite s’installer en tant qu’agriculteur·ice ?

C’est un métier de passion, il faut être motivé et ne pas hésiter à faire des études, c’est important ! Cela permet de faire plein de stages, de découvrir différentes façons de travailler. Cela aide à construire son projet avant de s’installer et de devenir chef·fe d’entreprise.

Le saviez-vous ?

Le mot « agricultrice » n’est apparu dans le dictionnaire qu’en 1961 !

*Chiffres issus du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, 2019.

Marion Cassin2

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